La Gestalt-thérapie - en savoir plus

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Il y a une quinzaine d’années, une amie avec qui je partageais un sujet douloureux m'a suggéré de contacter sa Gestalt-thérapeute. Jusque-là, sa vie avait été un véritable parcours du combattant. Grâce au travail thérapeutique qu’elle avait accompli, à la délicatesse et à la rigueur de sa thérapeute, elle avait réussi, un pas après l'autre, à se construire une vie plus douce, et à soigner au mieux son intégrité physique et psychique.

 

Cette amie est pour moi un exemple vivant de la puissance de la Gestalt-thérapie. 

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La Gestalt-thérapie a été développée dans les années 50 par le Dr. Fritz Perls en Allemagne. Il est difficile de décrire ce qu’est la Gestalt, tant cet outil est à la fois simple et complet. 

 

Son nom, d’origine germanique (du verbe gestalten qui signifie mettre en forme, donner une structure, donner du sens), ne sonne pas forcément de manière très avenante pour nos oreilles de francophones.

Et pourtant ! Quelle beauté, quelle subtilité, quelle force se cache derrière cette thérapie encore peu connue.

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L’outil principal de la Gestalt est la qualité relationnelle, induite par le thérapeute tout au long du processus thérapeutique. Une de mes formatrices en Gestalt nous disait souvent : ce n’est pas la thérapie qui guérit, c’est la relation, quel que soit le thérapeute ou le nom de la thérapie. 

 

Plus qu’une thérapie, c’est un art de vivre, avec lequel on n’a jamais fini d’apprendre. L’art de s’aimer, de s’accueillir exactement là où l’on est, quoique l’on ressente, avec la confiance absolue que cela a un sens, et que le simple fait d’accepter de sentir ce qui est là, va nous permettre d’avancer dans la direction la plus juste pour nous, à cet instant.

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S’arrêter, observer, écouter, ressentir, rester avec, jusqu’à ce que l’on touche à notre besoin essentiel. C’est là l’expérience précieuse à laquelle nous invite la Gestalt.

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Lors de mes premières séances de Gestalt en tant que patiente, ce qui m’a le plus frappée, c’est de m’être sentie vraiment écoutée. Ma thérapeute n’avait visiblement aucune idée préconçue de ce qu’elle voulait pour moi, elle n’avait pas le besoin de me prouver quelque-chose, ni de m’emmener quelque-part. Elle était juste là, présente, à m’écouter, sans jugements, sans projections, sans intentions, dans une posture de profond respect et de confiance. Une force tranquille auprès de laquelle je pouvais déposer mes sujets de fragilité et de questionnement. 

 

Patiemment, nous avons pris une chose après l'autre. Ma thérapeute avait l’intuition, la délicatesse, la patience, la rigueur et le recul qui me faisaient alors défaut. En début de chaque séance, elle m’aidait à choisir, dans mon actualité, le fil le plus visible, puis elle me proposait une structure de travail thérapeutique ajustée au millimètre pour me permettre de dénouer, ce jour-là, un petit bout de ce fil.

 

Parfois, après avoir libéré quelques fils, elle m’apprenait à « retricoter » de manière créative un manque, une carence ou un besoin qui avait été mis à jour.

 

Peu à peu, j’ai commencé à percevoir la cohérence et la finesse de ce travail majestueux. J’ai savouré la qualité de cet outil Gestalt et m’en suis imprégnée jusqu’au plus profond de mes cellules. J’ai choisi naturellement de poursuivre ma thérapie par une formation, afin de devenir, à mon tour, Gestalt-thérapeute et pouvoir partager avec d’autres la puissance et la qualité de ce travail.